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La psychiatrie,
fer de lance de la recherche médicale

La psychiatrie ? C’est le fer de lance de la recherche médicale ! La recherche en psychiatrie est tous azimuts et couvre à la fois les neurosciences, la biologie et les sciences humaines. Dans leur travail, les chercheurs associent également les immenses avancées technologiques des sciences de l’information – IA et algorithmes en tête – pour traiter un nombre vertigineux de données et garantir la fiabilité de leurs résultats.

Une recherche de pointe pour des résultats exceptionnels

Neurosciences, sciences humaines, biologie : la recherche en psychiatrie est très active dans de nombreux domaines. L’enjeu ? Mieux comprendre les facteurs neurologiques, biologiques, génétiques, sociaux ou environnementaux qui contribuent au développement des troubles mentaux et neurodéveloppementaux grâce à une approche plus holistique et innovante. Avec à la clé des résultats remarquables sur l’amélioration de la qualité de vie des patients.

ARN et machine learning : l’union fait la force

Aujourd’hui, la recherche en psychiatrie change radicalement de perspective sur la manière d’appréhender le fonctionnement du cerveau humain, en capitalisant notamment sur les avancées technologiques développées dans les sciences de l’information, comme le machine learning.

Nous savons que les biomarqueurs sont essentiels pour améliorer le diagnostic et affiner les choix thérapeutiques lorsque la pratique clinique rencontre des limites. Et c’est là que la recherche trouve tout son intérêt ! Dans une étude internationale, des chercheurs ont montré que le couplage entre biomarqueurs liés à l’édition de l’ARN et méthode de machine learning permettait de différencier de façon beaucoup plus efficace les troubles bipolaires de la dépression unipolaire. Et de mettre ainsi en place plus rapidement un traitement approprié pour les patients !

La psychothérapie boostée par la recherche en sciences humaines

La recherche est essentielle à l’amélioration de la prise en charge thérapeutique des patients. La recherche en sciences humaines permet ainsi d’affiner les approches psychothérapeutiques et de cibler leur mise en œuvre.

Il y a encore 30 ans, une jeune fille anorexique était exposée à un risque de mortalité de 15 à 20 % lié au risque de suicide et aux conséquences de la malnutrition ou de la renutrition. De plus, dans 30 à 40 % des cas, le trouble se chronicisait.

Avènement des thérapies familiales, intégration des prises en charge psychiatrique et pédiatrique, progrès des connaissances en matière de renutrition : grâce aux avancées scientifiques, ces patientes bénéficient aujourd’hui d’une prise en charge plus ciblée. Le résultat ? Un risque de mortalité qui a chuté à 1-2%, correspondant principalement au risque de tentative de suicide.

Les TOC au défi de la stimulation cérébrale en boucle fermée

L’interface cerveau-machine n’est pas l’exclusivité d’Elon Musk ! Pour preuve, la recherche des psychiatres en la matière qui, en France notamment, permet déjà de traiter des patients atteints de TOC grâce à la stimulation cérébrale en boucle fermée.

Cette technique permet une amélioration rapide et durable des symptômes de certains patients pour qui les thérapeutiques classiques ne produisent pas d’effets significatifs. Concrètement, il s’agit de déclencher une stimulation en réponse à l’activité neuronale anormale associée aux troubles, de manière épisodique et spécifique à la physiologie sous-jacente aux symptômes. L’activité physiologique du patient est utilisée pour déclencher la stimulation uniquement lorsqu’un état pathologique est détecté, de façon personnalisée.


Pourquoi il a choisi psychiatrie…

Découvrez comment la richesse scientifique de la psychiatrie a séduit Bernard, psychiatre addictologue, praticien hospitalier et chercheur à l’université Paris-Saclay.


Une discipline au cœur des mutations technologiques

Big data et l’IA sont de fabuleux alliés de la recherche en psychiatrie : grâce à la collecte de données à grande échelle et la mise en place d’études de cohorte, les années qui viennent connaîtront des avancées décisives dans la compréhension du cerveau. Autre avantage : ces données permettront de mieux évaluer l’évolution des pathologies dans le temps, un critère décisif dans la précision du diagnostic, du pronostic et l’individualisation de la prise en charge.

ENIGMA : une plateforme internationale pour craquer les mystères du cerveau

ENIGMA, c’est un consortium international réunissant des chercheurs qui partagent des données d’imagerie cérébrale. Son ambition ? Rassembler et croiser un grand nombre de données issues de l’imagerie cérébrale et de l’analyse génétique pour comprendre l’impact des variations génétiques sur le cerveau et la corrélation entre les altérations cérébrales induites et des maladies comme la schizophrénie ou l’épilepsie.

Ces données sont fournies par des centres de recherche volontaires implantés partout dans le monde, et produites selon les mêmes protocoles afin de pouvoir constituer des échantillons fiables et de taille supérieure à ce qu’un groupe de recherche pourrait faire à titre individuel. Collectées à grande échelle, ces données permettront de faire progresser les algorithmes thérapeutiques et la psychiatrie de précision pour toujours mieux prévenir et diagnostiquer certains troubles mentaux.

Carte blanche à


Les instituts ont la recherche en poupe ! Découvrez en vidéo leurs objets de recherche et des témoignages de chercheurs sur leurs méthodes et leurs résultats.

Olivier, psychiatre enfants ados

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